Comment je suis passée du yoga au Kinstretch® ?
Qu’est-ce que le Kinstretch ?
Voici, en anglais la définition du Kinstretch : “A movement enhancement system that develops maximum body control, flexibility and USABLE ranges of motion”.
En français ça donnerait : “un système d’amélioration du mouvement qui permet de développer le maximum de contrôle de son corps, la souplesse et une plus grande amplitude de mouvement utilisable”. On parle aussi de mobilité fonctionelle.
Ce système a été inventé par Andreo Spina, spécialiste en science du mouvement (Kinesiology-Mac Master University) en Chiropractie et Sciences du Sport (Canadian Memorial Chiropractic College). Il a créé le système FRC (Functional Range Conditionning), un système de mobilité fonctionnel utilisé par les entraîneurs et les kinésithérapeutes du monde entier. Au sein de ce système se trouve la méthode Kinstretch, qui applique les principes du FRS dans des cours collectifs. Tout le système FRS est basé sur des principes scientifiques et les recherches en neuroscience les plus récentes. C’est en cela qu’il se distingue de la plupart des autres méthodologies.
Bien qu’il ait été créé par des kinésithérapeutes (physiotherapists aux US et Canada) et préparateurs physiques le Kinstretch ne s’adresse pas spécifiquement aux personnes en ré-éducation ou ayant des problèmes de mobilité ni à des athlètes ayant des besoins spécifiques pour la pratique de leur discipline. Le Kinstretch a été conçu pour s’adresser au grand public, son objectif est de vous donner la capacité de bouger avec la plus grande liberté et le plus grand confort, tout au long de votre vie et quelque soit le contexte.
Vous pouvez le pratiquer en complément d’une autre activité sportive (yoga, tennis, football, kettlebell…), dans le but de lever des freins à votre pratique ou de prévenir des blessures en ciblant spécifiquement les zones de votre corps qui ont ce qu’on appelle un « déficit » de mobilité. Mais il peut aussi être très utile aux personnes souhaitant seulement améliorer leur qualité de vie grâce à plus de liberté de mouvement et moins de tensions physiques.
Comment je suis arrivée au Kinstretch ?
J’ai fait ma première formation de professeur de yoga en 2012, et je n’ai cessé d’en faire d’autres jusqu’en 2020 (je vous épargne la liste). Pendant l’année 2020-2021, j’ai été amenée à me tourner vers ce qui se faisait outre atlantique, en pratiquant en ligne avec des professeurs qui s’étaient un peu détachés de la tradition, je n’en citerai ici que deux : Carrie Owerko, et Jenny Rawlings. Des professeurs très expérimentées qui avaient longtemps pensé, comme beaucoup d’autres professeurs que le yoga était une pratique absolument complète et suffisante à répondre à tous les besoins du corps humain. Elles m’ont amené à m’intéresser au Functional Range System (et au développement de la force) et aussi à la pratique du kettlebell. J’ai ensuite lentement opéré un glissement du yoga vers ces deux pratiques, séparément.
Ce qui m’a plu avec le FRC et le Kinstretch ?
Ce système m’a d’abord été très utile pour comprendre le mouvement humain et la bio-mécanique. J’ai aussi beaucoup appris sur l’anatomie. Cela m’a pris du temps, d’étude et de pratique, mais surtout de pratique. J’ai fait ma première formation FRC en 2021. Cette formation donne les principes généraux de la méthode, à vous ensuite de l’appliquer dans votre pratique professionnelle et/ou personnelle. J’ai donc progressivement introduit des outils issus du FRC dans mes cours de yoga et j’ai rebaptisé mes cours Yoga Fonctionnel (j’enseignais auparavant le Viniyoga). J’ai introduit toujours plus de FRC dans mes cours. Au début je m'en servais pour préparer une posture qui requérait une certaine compétence articulaire (bien que les postures soient souvent polyarticulaires et non spécifiques), lever les obstacles à sa bonne réalisation. Puis peu à peu cela a évolué, j’utilisais les postures de yoga pour “tester” les résultats obtenus grâce à un travail spécifique à l’aide des outils du FRC. Par exemple faire un chien tête en bas au début du cours, faire toute une séquence pour améliorer la flexion des épaules ou celle des chevilles puis refaire le chien tête en bas, et ressentir la différence.
Et au bout d'un certain temps j’ai sauté le pas, en juillet 2024 j’ai fait la formation Kinstretch et je n'enseigne maintenant que cela. Du début à la fin du cours, souvent sans même un chien tête en bas !
Qu’en pensent mes élèves ?
Ce n’est jamais facile pour un professeur de changer ses méthodes. On se pose beaucoup de questions : “et si cela ne plaisait pas aux élèves ?” "“Et si ils décidaient de ne plus venir à mes cours à cause de cela “. Étant indépendante ce serait catastrophique!
Finalement tout s’est bien passé et je suis fière d’avoir aujourd'hui parmi mes élèves aussi bien des jeunes sportifs que des personnes âgées ayant des problèmes articulaires. Ils reviennent souvent d’une semaine sur l’autre en me parlant des effets, plus ou moins immédiats de la séance précédente sur leur corps.